psuに今何が起こっているのか

＜p＞＜strong＞Extrait:＜/strong＞ C’est tout simplement impraticable, insens? ! Ce projet n’a pas le sens commun. Ils seront bafou?s, conspu?s ; ー ils engloutiront leurs millions et leur honneur au fond de l’oc?an, et ce sera bien fait.＜br /＞ ー Cher monsieur Calvet, reprenait alors timidement un jeune homme, ー ces diables d’Anglais sont bien audacieux !＜br /＞ ー Audacieux ! bon ! Moi, qui vous parle, r?pondit l’?rudit Calvet, je suis l’homme le plus audacieux du monde, ー j’ai hasard? cent th?ories auxquelles je ne crois plus un tra?tre mot. Bagasse ! il y a loin de la th?orie ? la pratique. On peut sans scrupule inventer les syst?mes les plus absurdes sur les astres qui gravitent ? quelques milliards de lieues d’ici. Si nous nous trompons, ils n’iront pas le dire ? Rome ! ー Mais il s’agit, cette fois, d’op?rer chez nous, entendez-vous, sur notre plan?te, sur notre globe ! Et voil? o? est la d?mence ! On n’invente pas de folies quand les faits peuvent, d’une minute ? l’autre, renverser tout notre ?chafaudage. Vouloir relier l’Europe au Nouveau-Monde par un fil t?l?graphique, c’est m?conna?tre, premi?rement, les lois les plus ?l?mentaires du magn?tisme terrestre ; ー deuxi?mement, ne pas savoir deux mots des principes de l’?lectricit? ; ー troisi?mement, ne pas avoir la moindre notion de la topographie sous-marine de l’Atlantique. Je le r?p?te, et ce mot doit suffire, ー c’est impossible ! Et je suis pourtant Fran?ais, ー je m’en vante. Au reste, consultez mes ?crits.＜br /＞ Les deux causeurs, tout en devisant ainsi, cheminaient sur le pont des Arts ; ils pass?rent devant le palais de l’Institut, inclin?rent ? gauche et se dirig?rent vers une maison du quai Malaquais, au premier ?tage de laquelle on lisait en grosses lettres : Cercle des soci?t?s savantes.＜br /＞ ー Vous allez m’entendre, reprit M. Calvet en faisant raisonner sa canne ? pomme d’argent sur la dalle, vous allez voir comme je vais chapitrer d’importance leur ridicule t?m?rit? ! J’ai des faits ? leur opposer ! des faits accablants. D’abord, leur double insucc?s.＜br /＞ Parlant ainsi, ー il gravit l’escalier d’un pas assur?, ー comme un futur orateur qui a conscience de son m?rite et qui m?dite de porter un grand coup ; ー il p?n?tra ainsi que son compagnon dans la salle o? la Soci?t? nationale de navigation tenait ce jour-l?, une de ses s?ances mensuelles.＜br /＞ La Soci?t? nationale de navigation est une des associations les plus c?l?bres de l’Europe ; ce n’est pas pourtant une de ces assembl?es turbulentes, un de ces c?nacles orageux qui de temps ? autre s’attirent les vertes admonitions des gouvernements. Depuis sa fondation, qui remonte ? l’an VII, elle a toujours ?t? au mieux avec les gouvernements ?tablis. La liste de ses pr?sidents en est une preuve palpable ; ce sont, entre autres, le g?n?ral Foy, sous Napol?on ; Polignac, sous la Restauration ; Guizot, sous Louis-Philippe ; Ledru-Rollin, sous la R?publique ; M. de Persigny, sous le second empire ; pas un marin, bien entendu. En politique, on le voit, ses convictions ne sont donc pas bien arr?t?es. Peu lui importe ! On la compare volontiers ? l’Institut. Est-ce un ?loge, est-ce une critique ? Les plus fins s’y perdent.＜br /＞ Cette remarquable association compte aujourd’hui dans son sein trois ministres, une dizaine de s?nateurs, douze membres de l’Institut, trois ? quatre savants, etc.＜br /＞ Deux souverains, y compris le roi de Siam, daignent la prot?ger. C’est un insigne honneur dont chacun a droit d’?tre fier, ー aussi le pr?sident n’oublie-t-il jamais, chaque ann?e, de faire ressortir aux yeux de ses membres le b?n?fice immense que la Soci?t? en retire ; et les lib?raux sont toujours les premiers ? applaudir.＜/p＞画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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